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Nouveau Pass-Pro – S-8 : Combien d’accompagnements pour une bonne candidature ? Quels accompagnements pour une bonne candidature ? Dès injonctions à la compréhension.

6 décembre 2010

Le 31 janvier prochain, Interfaces Compétences mettra en ligne la nouvelle version du site pass-pro. Un dispositif désormais national et une large part des services et accompagnements accessibles sans inscription (toujours gratuite bien évidemment) seront les changements importants dans la forme. Sur le fond, comme indiqué dans une récente note, nous avons essayé d’enrichir ce dispositif en tenant compte de l’ensemble des échanges, des réflexions, du travail de veille, dont nous nous sommes régulièrement fait l’écho sur ce site.

Nous vous proposerons lors des huit semaines qui nous séparent de l’ouverture de cette nouvelle version, quelques focus sur certains enjeux sur lesquels nous proposerons des outils, informations et services renouvelés.

I. L’accompagnement à la candidature

Lieux du diagnostic

Trois « postes d’observation », qui sont aussi des lieux d’action, dans lesquels nous intervenons, nous font voir la nécessité d’une pluralité d’accompagnements pour qu’une proportion très significative d’étudiants d’un même groupe réalisent des candidatures de qualités.

À travers notre travail de relecture des candidatures des étudiants de l’université Paris 8 dans le cadre de notre participation au développement et à l’animation du dispositif RESO 8, à travers d’autre part ce même travail que nous effectuons systématiquement sur l’ensemble des candidatures déposées sur le dispositif Pass-Pro de l’association, ainsi enfin qu’à travers les interventions effectuées par l’un des membres de l’association à l’université d’Évry, nous voyons les plus ou moins grandes progressions des étudiants.

Constats

Le premier constat est simple. Un accompagnement de plusieurs heures à la démarche de recherche de stage, abordant directement la rédaction du CV et de la Lettre de Motivation, produit des effets réels, mais ne permet pas de s’assurer d’une réelle qualité des candidatures qui seront effectivement réalisées par les étudiants une fois ceux-ci engagés dans leur recherche effective.

Le deuxième constat concerne le schéma type de la lettre de motivation : « Moi, étudiant-e en telle formation, ayant un stage à effectué de telle date à telle date, serais tout particulièrement intéressé-e par votre remarquable entreprise. J’aurais à cœur de mettre en pratique mes connaissances théoriques. Je suis dynamique, adaptable, j’ai le goût de l’effort…Etc. » Il est toujours surprenant de constater à quel point ce schéma a la peau dure…. !

Le troisième constat porte sur la disponibilité des étudiants pour de tels accompagnements. Une proportion limitée d’étudiants se saisit des outils et services mis à disposition pour comprendre les enjeux d’une candidature et apprendre en conséquence les méthodes efficaces. Cette faible proportion se réduit à une portion véritablement congrue lorsqu’il s’agit, après une première formation, d’effectuer un second travail, de perfectionnement, de relecture, etc.

Ceci nous fait penser que

Ce n’est pas la qualité mais la quantité de candidatures qui fera la différence. Je ne vais tout de même pas passer une ou deux heures pour apprendre à faire un CV alors que tout le monde peut en faire un. Etc. Au regard de leur comportement, ainsi pouvons-nous nous imaginer les considérations d’un bon nombre d’étudiants.

Mais nous y voyons plus souvent une crainte anesthésiante, et une volonté de bien faire pour peu que les enjeux et leur légitimité aient été expliqués. Nous voyons aussi les injonctions contradictoires. L’énorme place du diplôme dans le cursus de formation, son impact réel sur l’insertion professionnelle, et pour autant la très grande importance d’un grand nombre d’autres traits de personnalités et caractéristiques du parcours personnel. Nous voyons enfin également l’incapacité à sortir du « temps » universitaire, pour voir les autres temporalités (celle de la recherche de stage, celle de l’anticipation de la recherche du premier emploi pour les étudiants en dernière année), etc.

Il nous semble donc contradictoire d’aborder ces questions, avec des étudiants de l’enseignement supérieur, sur le mode d’une injonction complémentaire. Il y a de dures réalités en matière d’approche du monde professionnel et du monde du travail. Mais il nous semble que plutôt que d’opposer les « injonctions » qui viendraient de cette réalité à celles que vivent quotidiennement les étudiants de l’intérieur de leur parcours de formation, il est possible de s’appuyer sur l’intelligence des étudiants.

Éclairer l’enjeu de l’accueil d’un-e étudiant-e stagiaire par une entreprise.

Donner à comprendre la difficulté de toute démarche de recrutement.

Faire comprendre l’intérêt pour soi comme pour le recruteur d’un effort pour hiérarchiser et simplifier les informations. Etc.

À l’évidence il n’y a pas de solution miracle pour faire s’engager une proportion importante d’étudiants dans une démarche d’apprentissage des méthodes de rédaction d’une bonne candidature.

Pour contribuer à cet objectif, le prochain Pass-Pro proposera un parcours de rédaction du CV et de la Lettre de Motivation, accompagné de séquences vidéos pédagogiques, ainsi qu’une mise en perspective de cet exercice également au moyens de séquences vidéos à caractère informatif.

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